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Le chat était
l'un des nombreux animaux
vénérés dans
l'Égypte antique.
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Il était notamment associé au
symbole de protection de la famille et
représentait la déesse
Bastet.
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Les chats égyptiens
On connaît trois espèces de
chats ayant vécus dans Égypte
antique.
Le chat sauvage d'Afrique
ou chat ganté (felis silvestris
libyca) est le chat le plus répandu.
Espèce endémique, on le retrouve
partout en dehors du Sahara et des forêts
tropicales. Sa taille varie de 50 à 70 cm et
son poids de 3 à 7 kg. D'une morphologie
comparable au Siamois, il possède un pelage
foncé pour les groupes vivants en
forêt, plus clair pour ceux vivants dans le
désert. Animal de préférence
nocturne, il chasse au crépuscule ou durant
nuit. La journée, il se protège de la
chaleur dans des terriers ou
dans des arbres.
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Le chat
orné
On le connaît
également en Russie sous le nom de chat des
steppes. Il est très proche du chat sauvage
d'Europe mais un peu plus petit.Il s'apprivoise
très facilement et depuis des
siècles, il vit en parfaite harmonie avec
les hommes dans certaines régions. Son nom
scientifique est Felis silvestris ornata. On le
rencontre dans les steppes et les forêts de
l'ouest de l'Asie jusqu'au désert de
l'Indus. Il mesure jusqu'à 80 cm pour un
poids moyen de 6 kg.
Dinosoria.com © 2003-2005 . V.
Battaglia
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Le
chat des marécages ou chaus
(felis chaus) est un chat vivant dans les zones
humides (on retrouve jusqu'en Asie). Plus grand
qu'un chat sauvage, mais court sur pattes, il
mesure de 60 à 75 cm pour un poids variant
de 10 à 15 kg. Il a un museau long et fin,
des pinceaux noirs sur les oreilles et une queue
annelée. Son pelage est d'un brun
épais ou rougeâtre marqué de
bandes noires sur les pattes
antérieures.
Chat des marais ou chat de la
jungle (Felis chaus) en pleine chasse
Cette espèce s'adapte
à différents types d'habitat et
n'hésite pas à roder autour des
villages.On le rencontre de l'Égypte
à l'Indochine et au Sri Lanka.
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Dinosoria.com
© 2003-2005 . V. Battaglia
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Le chat
serval ou serval (felis
serval) est un chat originaire de Nubie (on le
retrouve du Sud du Sahara à l'Afrique
australe). Préférant la nuit, il vit
dans la savane. D'une taille moyenne (environ 70
cm) et d'un poids variant de 14 à 18 kg, il
possède corps élancé avec de
longues pattes. Son pelage tacheté est d'un
brun fauve et s'éclaircit sous son corps. Il
a de grandes oreilles, une petite tête et de
grands yeux.
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Le chat au quotidien
Les Égyptiens de
l'Antiquité nommaient le chat par l'onomatopée
" miou ", donc la transcription est miw au masculin et miwt
au féminin (le français utilise
également ce genre d'onomatopée qu'on retrouve
dans le verbe miauler).
On pense que la domestication du chat eu
lieu en Égypte au cours du IIIe millénaire av.
J.-C.. Avant de devenir un animal de compagnie
apprécié pour sa douceur, sa grâce et sa
nonchalance, le chat est avant tout un animal protecteur. En
chassant les petits rongeurs, il protège les silos
à grain où les Égyptiens entreposaient
leurs récoltes (notamment le blé), ressource
ô combien vitale pour ce peuple d'agriculteur. En
chassant les rats, le chat élimine un vecteur de
maladies graves (comme la peste). Enfin, en chassant les
serpents (notamment les vipères à cornes), il
rend plus sûrs les alentours des foyers proches
où il a établi son
territoire.
Momie de chat ( Musée du Louvre
)
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Document Musée du Louvre
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Il semble que chaque temple
possédait ses propres chats dont le " gardien des
chats " (poste important transmis
héréditairement) avait la charge. Le chat,
comme les autres animaux sacrés, avait un statut
particulier dans la société égyptienne.
Ainsi il était interdit de tuer ou même de
maltraiter les chats, et les contrevenants risquaient une
peine très lourde pouvant aller jusqu'à la
mort (peine sûrement proportionnelle à
l'importance du-dit chat). Les milliers de momies de chats
retrouvées dans des cimetières pour chats
peuvent nous faire penser qu'il
était l'animal le plus populaire de l'Égypte
antique. Cependant, le grand nombre de momies de chats
retrouvées peut aussi s'expliquer par sa petite
taille. En effet, on enterre plus facilement un chat qu'un
taureau. Dans les palais, le chat était l'animal
domestique par excellence, élevé dans
l'abondance. La tradition voulait que leurs maîtres se
rasent les sourcils en signe de respect quand le chat venait
à disparaître et un deuil de 70 jours avait
lieu le temps de sa momification. Le chat accompagne parfois
son maître dans l'au-delà sous forme de
statuette (ou sculpté sur les sépultures). On
trouve également le chat représenté sur
de nombreux vases, bijoux et vaisselles, ainsi que dans les
peintures (notamment sous le siège de la femme, comme
symbole protecteur).
Le chat et la mythologie
Quelque trois mille ans avant J-C, dans
l' Égypte ancienne, on se servit des chats pour
combattre les rats, qui véhiculaient la peste.
Bientôt, on commença à les aimer comme
compagnons familiers et à les adorer comme des dieux.
Fascinés par ces chasseurs hors pair, par leur force,
leur agilité, leur adresse, les Égyptiens ne
tardèrent pas à en faire des êtres
sacrés. Ils donnèrent à ces petites
divinités familières le nom de Miw. Lorsqu'un
Miw mourait, ses maîtres prenaient le deuil.
Embaumé, déposé dans un sarcophage, il
était emmené au grand temple de Bastet, la
déesse chatte, à Bubastis, la
capitale.
Les Égyptiens momifièrent
ainsi nombre de leurs animaux familiers. C'est d' ailleurs
l' étude d' une de ces momies qui a permis de prouver
que le felis libyca est l' ancêtre de nos
espèces domestiques. Par la suite, les chats furent
également domestiqués en Asie: de l' an 2000
avant J-C en Chine à l'an 400 dans d'autres
pays.
D' Égypte, les chats
essaimèrent peu à peu, à travers l'
Europe avec les armées romaine, on les adorait
presque partout. Mais, au Moyen Âge, le fabuleux
destin des chats connut un cours tragique.
L' Église catholique,
inquiète des liens tissés entre le paganisme
et le personnage du chat, lança l'anathème
contre lui. Des esprits crédules et superstitieux
voulurent bien croire qu' une sorcière pouvait
revêtir l' apparence d' un chat. Des milliers de chats
furent alors brûlés vifs. Le temps passant,
cette malédiction cessa. On prit de nouveau
conscience des services que pouvaient rendre les chats. Au
XVIIIème siècle, ils retrouvèrent leur
place dans de nombreux foyers.
Au siècle suivant, leur
popularité s'accrut et, bientôt, les
premières expositions féline furent
organisées.
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